Wallbanger

mini passionnes

Wallbanger, Alice Clayton, J’ai Lu, 445 p., 26,95$

Depuis un moment déjà, je me suis donnée pour mission d’essayer tout ce qui se publiait dans la sphère de la littérature érotique. Une bien importante mission me direz-vous ! Après tout, mon job de libraire m’oblige à suivre les dernières tendances et, on va se le dire, depuis le phénomène  »Fifty shades of Grey », les auteurs s’en donnent à coeur joie pour le plaisir des dames. Si je veux pouvoir prodiguer de bons conseils à mes clientes, je préfère le faire en connaissant le sujet. Voilà la version que je sers aux gens lorsqu’ils se montrent intrigués par mon choix de lecture. J’évite généralement de mentionner que j’en suis friande. J’attends de croiser, au détour d’une page, l’auteur qui me fera aimer et respecter le genre. Jusqu’ici, l’enthousiasme finissait tôt ou tard par retomber, me laissant désemparée soit par le manque d’originalité, par le style boiteux ou par un overdose de scènes torrides. Mention spéciale pour Christina Lauren (Christina  Hobbs et Lauren Billings) qui, avec leur trilogie  »Charmant », ont su retenir mon attention.

Wallbanger se dissocie des romans de E.L James, de Sylvia Day et d’Anna Todd pour diverses raisons. D’abord, Clayton n’use pas du cliché  »Milliardaire Dominateur ». Les protagonistes sont des gens ordinaires menant des vies ordinaires. Du réalisme, enfin !! L’héroïne est une belle jeune femme dynamique et indépendante de 26 ans. Lui est un charmant et talentueux photographe de 28 ans. L’auteure laisse complètement tomber l’univers dramatique pour une plume colorée, un ton désinvolte et un humour tordant. Le roman est écrit au  »Je » et ce simple détail change tout puisqu’il nous évite le ton fleur bleu cher aux romans « harlequins ». Plutôt que de multiplier les ébats jusqu’à plus soif, la tension monte et monte encore jusqu’à nous faire mourir d’impatience. J’ai dévoré ce roman d’une couverture à l’autre ne m’arrêtant que pour pousser des hurlements hystériques et de gros rires bien gras. Je célèbre la découverte de cette auteure qui figure désormais dans la liste de mes plumes favorites. Je vous souhaite une bonne lecture mesdames!
Au plaisir d’entendre vos commentaires en librairie…

Ce livre est à paraître le 23 février 2016.

Un coup de coeur de Michèle St-Jean, libraire

Charley Davidson, tome 7: Sept tombes et pas de corps

mini suggerent

Charley Davidson, tome 7: Sept tombes et pas de corps, Darynda Jones, Milady, 432 p., 13,95$

Petite mise en garde de départ: il est grandement déconseillé de s’adonner à la lecture de cette série dans un endroit où le calme et le silence sont exigés. Ceux qui choisiront de ne pas respecter ce judicieux précepte se prendront assurément quelques froncements de sourcils et regards mauvais en pleine tête (le pourquoi vous sera expliqué sous peu). D’abord, il vous faut savoir que cette série est très facile à aimer. Ce qu’il vous faut réside en deux choses : un sens de l’humour de niveau 1, c’est-à-dire de base, et un intérêt, même gêné, pour la littérature « fantastique ». Si vous croyez posséder ces deux caractéristiques, lancez-vous !

L’héroïne, dont la série porte le nom, est une femme très occupée. En plus de posséder son bureau de détective privé, elle occupe un poste de consultante auprès du service de police d’Albuquerque et porte le titre plus ou moins important de Faucheuse. Elle est entourée d’une bande de joyeux lurons vivants ou morts qui, à l’aide de compétences diverses, lui prêtent mains fortes afin de remplir les rôles qui sont les siens. Cet univers est original, ne serait-ce que pour la rareté des œuvres qui en exploite le sujet. Cela change des sempiternelles histoires mettant en vedette des vampires et des loups-garous, lesquelles se multiplient plus vite que des lapins. Pourtant, ce n’est pas que pour cela que cette série vaut le détour. Ce qui la distingue vraiment réside dans la forme qu’emploie l’auteure pour créer ce dit univers franchement vraisemblable. La plume de Jones est une des plus colorées et des plus réfléchies rencontrées jusqu’ici. Elle crée un personnage complètement barge dont les manies et les réflexions sont hilarantes. Vous y retrouverez des références saugrenues sur divers sujets, des jeux de mots, des blagues et des expressions qui vous feront, à tous les coups, vous esclaffer à voix haute et déranger vos voisins immédiats.

Cette série est un vrai baume, un remède contre le cynisme et l’ennui de la vie quotidienne. Les sept premiers tomes ont connu un énorme succès auprès du lectorat et nous pouvons nous réjouir par l’annonce officielle de six autres tomes !

Bonne Lecture !

Un coup de coeur de Michèle St-Jean, libraire